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Dictionnaire: Pechblende.

 

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Savoir

 

     
    Pechblende n. f. (prononcez "pêche blinde")    
         
   
MM. Larive et Fleury
Arts et Metiers  
   
         
         
   

Dictionnaire des mots et des choses (1911).

Définition de MM. LARIVE et FLEURY :Le texte qui suit est retranscrit tel qu'il est paru à l'époque.

Minéral se présentant en masses mamelonnées grises ou noires, renfermant de l'uranium, du polonium, du radium, etc.
Gisements en Bohême.
On écrivait aussi PECHURANE.

   
   


 
   
   

Dictionnaire universel des Arts et Metiers (1835). Le texte qui suit est retranscrit tel qu'il est paru à l'époque.

On trouve ce minéral à Johangeorgenstadt en Saxe, à Joachimsthal en Bohême et à Koenisberg en Norvège. Il est compact, amorphe, noir grisâtre, présente quelquefois l’éclat métallique et ressemble à un schiste houiller. Sa densité varie de 6,4 à 7,5. Il est presque toujours accompagné d’argile bitumineuse, de carbonate de chaux et de magnésie, de pyrite quelquefois arsenicale, de pyrite cuivreuse, de galène, de blende, de mispickel, d’argent sulfuré, de carbonate de fer. L’acide nitrique l’attaque facilement et dissout l’urane et les autres métaux oxydables.
La proportion de protoxyde d’urane y est très variable ; car on en retire quelquefois moins de 50 pour 100.
M. Arfwedson n’en a obtenu que 65 centièmes.
C’est du pechblende qu’on retire l’urane. Le procédé le plus simple a été indiqué par Arfwedson : on dissout le minerai dans l’eau régale à l’aide d’une douce chaleur. Quand la solution de la matière est opérée, on ajoute un peu d’acide hydrochlorique, et l’on étend d’eau ; le plomb, le cuivre et l’arsenic sont précipités par l’acide hydrosulfurique. On obtient d’abord un précipité brun formé de sulfures de cuivre, de plomb et d’arsenic ; mais, à la fin, le précipité passe au jaune et consiste en sulfure d’arsenic pur.
Le liquide retient encore du fer, du cobalt et du zinc. M. Arfwedson filtre pour séparer les sulfures. Il fait bouillir la liqueur claire afin de chasser l’excès du gaz hydrogène sulfuré, et il y ajoute de l’acide nitrique pour peroxyder le fer. On y verse du carbonate d’ammoniaque en excès, qui précipite le peroxyde de fer et les terres, et qui re-dissout seulement l’urane, le cobalt et le zinc. On filtre pour se débarrasser du dépôt. On sépare l’urane en faisant bouillir la liqueur tant qu’il se dégage du carbonate d’ammoniaque. Une portion du cobalt reste dissoute ; mais une autre portion, et l’oxyde de zinc lui-même, se précipitent en même temps que l’urane. On recueille ce dépôt sur un filtre, et l’on termine l’opération en calcinant le précipité, et le traitant par l’acide hydrochlorique affaibli et froid, qu’on laisse réagir pendant quelques jours.
Par la calcination le deutoxyde d’urane jaune se trouve ramené à l’état de protoxyde vert foncé ; il perd sa solubilité dans l’acide hydrochlorique, tandis que les oxydes de cobalt et de zinc peuvent encore être dissous par cet acide. Il se dissout néanmoins un peu d’urane, mais seulement la portion qui, étant combinée au cobalt et au zinc sous forme d’uranate, a été garantie de l’action de la chaleur.
L’analyse du pechblende est très compliqué. On le distille d’abord dans une petite cornue en porcelaine pour doser l’eau. Celle-ci est ordinairement accompagnée d’un peu de produits bitumineux.
On réduit ensuite le pechblende en poudre très fine, et on le met en digestion dans l’acide hydrochlorique qui dissout la chaux, la magnésie, un peu d’alumine et d’oxyde de fer. La liqueur s’analyse par les procédés ordinaires.
On fait bouillir le résidu avec de l’acide nitrique pur, jusqu’à ce que l’action cesse. On obtient ainsi une solution chargée de beaucoup d’oxyde métallique et un résidu siliceux. Celui-ci doit être séché, pesé, puis grillé, pour brûler le soufre qu’il contient. On le pèse de nouveau pour déduire le poids du soufre. Le produit restant doit alors être attaqué par la potasse au creuset d’argent, et fait l’objet d’une analyse particulière assez simple, puisqu’on n’a que de la silice, de l’alumine, de l’oxyde de fer, et peut-être de la chaux et de la magnésie.
La liqueur acide contient de l’argent, du plomb, du cuivre, du zinc, du cobalt, du fer, de l’urane et de l’acide arsénique. On sépare l’argent par l’acide hydrochlorique, le plomb par l’acide sulfurique et l’évaporation.
On fait passer ensuite dans la matière re-dissoute par l’eau, et rendu acide par une quantité convenable d’acide hydrochlorique, un courant d’hydrogène sulfuré qui précipite du sulfure de cuivre, du sulfure d’arsenic et du soufre. Ce dépôt étant recueilli, on dissout le soufre et le sulfure d’arsenic au moyen de l’hydrosulfate d’ammoniaque. Le sulfure de cuivre reste seul. On convertit le sulfure d’arsenic en acide arsénique et arséniate de fer pour le doser.
La solution qui a subi l’action de l’acide hydrosulfurique est mise en ébullition, d’abord seule, puis avec de l’acide nitrique qui peroxyde le fer. On le débarrasse du fer au moyen du carbonate d’ammoniaque instillé goutte à goutte. On filtre et l’on évapore après avoir ajouté assez d’acide sulfurique pour transformer tous les nitrates en sulfates. Ceux-ci sont desséchés, puis calcinés dans un creuset de platine. Le sulfate d’urane se réduit en protoxyde. Celui de zinc en sous sulfate ; celui de cobalt ne s’altère pas. Le sulfate d’ammoniaque se transforme en produits volatils.
Le résidu est mis en digestion avec de l’acide hydrochlorique faible qui dissout les sulfates de zinc et de cobalt. Il reste donc le protoxyde d’urane pur.

 

   
      Approfondir le sujet.Pour en savoir plus :

Dictionnaire:   URANE - URANIUM - URANATE - URANITE
Galeries: PECHBLENDE - AUTUNITE
   
           
           
           
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