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De la composition du verre: silice, chaux, soude ou potasse...

 

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Par M. A. Cochin, membre de l'Institut.
Extrait de l'ouvrage “la Manufacture de Saint-Gobain”
Paris - Douniol - 1866 - page 12.

 
    Information importante. Le texte qui suit est retranscrit tel qu'il est paru à l'époque.
Résumé de la fiche. Ce qu'il faut en retenir
   
   

Les matières qui servent à la fabrication du verre sont partout, mais à l’état impur et mêlé, comme presque toutes les matières premières.

La silice est l’élément principal de la composition du verre.

Avec de la silice on mêle de la potasse ou de la soude et de la chaux pour obtenir le verre à vitre et le verre à glace;
Ajoutez de l’oxyde de fer, vous avez le verre à bouteille;
Substituez de l’oxyde de plomb, vous obtenez le cristal;
Remplacez par l’oxyde d’étain, vous produisez l’émail.

Les bases fusibles, la potasse, la soude, le plomb, unies avec l’acide silicique, produisent des composés également fusibles; les bases infusibles, la chaux, l’alumine, la magnésie, produisent des composés infusibles; mais, uni à des bases fusibles et à des bases infusibles, l’acide silicique forme des silicates multiples qui fondent très bien.
Le verre à glace est précisément un de ces mélanges à trois éléments. Il se compose de silice, de soude et de chaux.

A peu près dans cette proportion :
Silice
75
Chaux
15
Soude
12
 
100
(Péligot, Douze leçons sur l’art de la verrerie, page 58.)

La silice est partout. Le cristal de roche, le grès, le sable, le caillou, sont de la silice; les cendres des plantes, les eaux des volcans, les sources minérales en contiennent. Le sucre ressemble au verre, et cette apparence ne trompe pas; fondez les cendres de la canne à sucre, vous avez du verre; car elles contiennent, avec de la silice, de la potasse et de la chaux.

Les substances calcaires composent peut-être la moitié de l’enveloppe supérieure de la terre; la chaux est dans nos os, et elle est aussi dans les végétaux, dans la paille du blé, comme dans le squelette de l’homme et dans la matière terrestre; elle est partout, plus répandue encore que la silice.

La soude se trouve aussi dans la nature, on l’a tirée longtemps de la combustion de certaines plantes marines; elle est produite aujourd’hui très simplement par des moyens artificiels.
La potasse, que l’on peut employer au lieu de la soude, n’est pas moins connue et commune; elle est dans toutes les cendres.

Voila donc la vérité sur tous ces profonds mystères de Murano, de la Bohême et de Saint-Gobain !

Une glace est un objet précieux tiré des matières les plus vulgaires. Que l’on me permette ce résumé qui aide la mémoire: Si vous regardez dans la glace en vous chauffant les pieds, dites-vous qu’on peut fabriquer la glace qui décore votre cheminée à l’aide de cette cheminée; les pierres fournissent la silice, les cendres la potasse, le marbre la chaux, et le feu est le seul agent mystérieux nécessaire à la métamorphose.

Le verre, disait-on jadis, est le fils du feu.

 

   
 

 
     
   
     
Approfondir le sujet.Pour en savoir plus :

Définition du verre par M. Maurice LACHATRE (1861).
Définition du verre par MM. LARIVE et FLEURY (1911).
Le verre de Bohême par M. Godard (1861).
La cristallerie anglaise par MM. CHANCE frères (1861)
La verrerie belge par M. A. Sauzay (1868)
   
           
 

     
 
 
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