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La coloration du verre et du cristal. |
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Extrait de "La verrerie".
Paris - 1868. Par M. A. Sauzay, Conservateur-adjoint du musée des souverains. |
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En effet, croirait-on que, jusqu’à cette année, encore si près de nous, l’opinion était tellement accréditée dans le public que la Bohême seule possédait le secret de la coloration, qu’il ne fallut rien de moins que l’autorité scientifique du nom de M. DUMAS, et l’appui de la Société d’encouragement pour renverser ce préjugé, en prouvant enfin que l’inertie des fabricants français n’était que la conséquence naturelle d’une injuste prévention. Cette même année (1837), un concours fut donc annoncé, concours d’autant plus nombreux, que chacun des concurrents, plutôt guidé par l’amour-propre national que par l’espoir de remporter le prix proposé, n’avait qu’une seule pensée, celle de faire faire un pas de plus à cette science qu’on lui déniait, en unissant ses recherches à celles de ses rivaux. Ce furent MM. DE FONTENAY et BONTEMPS qui obtinrent les prix. Si les travaux présentés au concours témoignaient hautement que la France était déjà en droit de réclamer sa part de la découverte antique ; si le préjugé était détruit, les premières tentatives pratiques trouvèrent, il faut le reconnaître, d’assez grandes difficultés à surmonter, difficultés, du reste, qui étaient la conséquence naturelle de l’abandon de cette branche de l’art industriel français, nous voulons parler de la petite quantité de substances colorantes qui, mises alors à la disposition des verriers, donnaient une certaine monotonie de coloration à nos produits. Cet inconvénient étant connu, il ne fut pas de longue durée, car la chimie, unissant ses travaux à ceux des verriers, sut bientôt leur livrer une telle quantité d’oxydes métalliques produisant des couleurs et des nuances différentes, qu’on peut dire aujourd’hui que la palette du verrier est aussi complète que celle du peintre. Loin de nous certes l’idée de vouloir systématiquement élever l’industrie française au-dessus de celle de tous les autres pays, mais à l’Exposition universelle de 1867, on a pu se convaincre que, dans cette industrie comme dans toutes les autres, si la verrerie française a trouvé des rivaux, elle cherche encore qui la surpasse pour la pureté et l’éclat de ses couleurs, ainsi que pour l’élégance de ses produits.
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