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En verre ou un cristal, l’ouraline est de couleur typiquement
jaune avec des reflets verts.
Cette curieuse couleur est due à un élément très
particulier, l'uranium, découvert par Martin
Heinrich KLAPROTH en 1789. En réalité, il découvre à cette
date, l'oxyde d'uranium, qu'il nomme "urane" en analysant un
minerai originaire de Saxe, la pechblende.
L’ouraline est donc un verre à l’urane ou plus exactement,
un verre uranifère qui se différencie par sa couleur typiquement
dichroïque, c’est-à-dire, d’après M.
PELIGOT « une
belle couleur jaune avec reflets verdâtres » et M.
LACHATRE « verres
jaunes qui ont un reflet vert ».
Les établissements PORTIEUX (Société anonyme des
verreries réunies de VALLERYSTHAL et de PORTIEUX) et la cristallerie
de CLICHY, par exemple, qualifiaient de « dichroïde » (adjectif
autrefois ainsi orthographié) cette étonnante couleur.
Cependant, tous les verres uranifères ne sont pas de l’ouraline,
elle seule, est jaune et dichroïque, les autres pouvant prendre
toutes les nuances de vert, mais aussi être de couleur bleue, ambrée
plus ou moins marron et même rose.
La gamme des verts est de loin la plus étendue, on passe d’un
vert presque imperceptible, au vert le plus foncé, en passant
par le fameux « chrysoprase » de la cristallerie de BACCARAT.
Le bleu est essentiellement présent dans les siphons de verre
qui égayaient autrefois les cafés mais il a été utilisé en
Bohême puis en Allemagne et en Autriche dans des teintes moins
lumineuses.
La quantité d’uranium est dans ce cas inférieur à 0,5%
de la masse totale ; elle monte couramment à 2% dans le cas de
l’ouraline et peut même atteindre 25% pour des pièces
très anciennes (milieu 19ème).
L’uranium contenu dans les verres colorés à l’urane
leur confère une extraordinaire fluorescence verte
sous les ultraviolets et offre à l’amateur un moyen d’identification
plus accessible qu’un compteur Geiger.
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